Niakara, 10 jan 2025 (AIP) – Les populations riveraines de la Nationale A3 et les usagers de cette voie internationale traversant la région du Hambol (Katiola), interrogés par l’AIP ce jeudi 09 janvier 2025, ont exprimé des points de vue divergents sur le décapage des dos d’âne (Ralentisseurs) le long de cette route.
Certains riverains considèrent que la suppression des ralentisseurs augmente les risques d’insécurité routière, tandis que d’autres usagers se disent « désormais soulagés » par la fluidité retrouvée de la circulation.
« Si le président Alassane Ouattara construit de jolis ponts et améliore les routes en Côte d’Ivoire, c’est pour fluidifier la circulation des biens et permettre aux populations de voyager dans de bonnes conditions », a fait remarquer un conducteur d’une compagnie de transport desservant la ligne Abidjan-Ouangolodougou, Alidou Koné.
M. Koné, âgé de 42 ans, salue la suppression en cours de ces ralentisseurs, qu’il jugeait « exagérés et insupportables » en raison de leur grand nombre, aussi bien en agglomération qu’aux entrées et sorties des localités riveraines de la Nationale A3.
Cet avis est partagé par de nombreux chauffeurs de camions qui évoquent les pannes mécaniques et les pertes de marchandises fragiles qu’entraînent ces « gendarmes couchés ».
Toutefois, cette satisfaction n’est pas unanime. Un habitant de Hounandiékaha, un village situé le long de la Nationale A3,Thomas Touré, estime que la suppression des dos d’âne ouvre la porte à l’incivisme routier, entraînant des excès de vitesse et un non-respect des panneaux de limitation en agglomération.
« Quand on ne respecte même pas les feux tricolores en ville et qu’on foule aux pieds les interdictions de dépassement, ce n’est vraiment pas un panneaux de limitation de vitesse 50 km/ Heure en agglomération qu’un chauffeur pourrait d’abord voir, puis respecter », a-t-il souligné.
Depuis mi-décembre 2024, des travaux de décapage visant à supprimer les dos d’âne sont en cours le long de la Nationale A3. Le tronçon concerné relie Bouaké (Centre-Nord, région du Gbêkê) à Ferkessédougou (région du Tchologo). Ces travaux répondent aux plaintes des usagers concernant le nombre élevé de ralentisseurs le long de cette route internationale.
(AIP)
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