La question du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) continue d’alimenter les débats. Ce mercredi 05 mars 2025, lors d’une conférence de presse conjointe à Abidjan, les présidents ivoirien Alassane Ouattara et ghanéen John Dramani Mahama ont réaffirmé leur souhait de voir ces pays réintégrer l’organisation régionale.
En visite officielle en Côte d’Ivoire, le chef de l’État ghanéen a échangé avec son homologue ivoirien sur plusieurs sujets, notamment les relations bilatérales entre leurs pays et la situation dans la sous-région. « Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance à ces pays frères pour leur permettre de faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires », a déclaré Alassane Ouattara avant de s’adresser à son visiteur : « Nous vous faisons confiance monsieur le président pour qu’à l’occasion de vos entretiens, vous puissiez les convaincre de rester dans la CÉDÉAO ».
John Mahama va abonder dans le même sens, soulignant l’importance d’une intégration régionale renforcée. « Il vaut mieux être dans un groupe de quinze que de rester à trois », a-t-il affirmé, une position appuyée par le président ivoirien, qui a insisté sur les avantages de l’unité ouest-africaine.

Toutefois, du côté des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), le ton reste ferme. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont officialisé leur départ de la CEDEAO en janvier dernier, affirment ne pas envisager de retour. Les dirigeants de l’AES, tous issus de gouvernements militaires, dénoncent une organisation qu’ils jugent inféodée à des intérêts extérieurs, notamment français.