Le verdict est tombé ce mercredi 5 mars 2025. Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné Abdoulaye Ndiaye à six mois de prison ferme et à une amende de 200 000 FCFA. Chargé de communication de Farba Ngom, il était poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles et propos contraires aux bonnes mœurs. Ses déclarations tenues lors d’un live avec Kaliphone lui ont valu sa condamnation.
Le chargé de communication de Farba Ngom, Abdoulaye Ndiaye, a été condamné ce mercredi par le Tribunal de Dakar à six mois de prison ferme et à une amende de 200 000 Fcfa pour la diffusion de fausses nouvelles et des propos contraires aux bonnes mœurs. Cette décision fait suite à une intervention en direct où il avait tenu des allégations graves, notamment que l’arrestation de l’ex-ministre Samuel Sarr faisait partie d’un complot de l’État pour stopper un projet de centrale électrique.
En effet, il y affirmait qu’un scandale entourait le voyage du Premier ministre Ousmane Sonko en Mauritanie à bord de l’avion présidentiel. Il soutenait également que l’arrestation de Samuel Sarr visait à entraver un projet de centrale électrique, avant d’appeler les populations du Fouta à se mobiliser contre le régime en place, qu’il accusait de les marginaliser. Ces propos lui ont valu une arrestation par le Pool judiciaire financier, dans le cadre de l’inculpation de son mentor, Farba Ngom.
Devant la cour, Abdoulaye Ndiaye a assumé ses déclarations, tout en insistant sur leur dimension politique. «J’ai parlé sous le coup de l’émotion, car l’arrestation de Farba Ngom m’a profondément touché. Cela m’a rappelé ce qu’Ousmane Sonko a vécu lorsqu’il était poursuivi. Je ne pensais pas que mes paroles pourraient me valoir des poursuites, surtout en voyant d’autres personnes tenir des discours similaires sans conséquence. Mais si cela a pu heurter, je présente mes excuses», a-t-il expliqué.
Le procureur de la République a vu dans ces propos une atteinte grave à la stabilité nationale et a requis six mois de prison, dont trois ferme, estimant qu’une sanction exemplaire était nécessaire. La défense, assurée par Me Ousmane Thiam, a reconnu que son client avait pu dépasser certaines limites, tout en plaidant la clémence et en insistant sur l’absence d’intention malveillante.
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