La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé un niveau d’engagement de 500 millions d’euros de financements pour le Maroc en 2024, marquant une augmentation de 56 % par rapport à l’année précédente.
Selon un communiqué de la BEI, ce volume de financement reflète une mobilisation renforcée en faveur du développement durable et de la résilience économique du pays. Depuis le début de son partenariat avec le Maroc, la banque a dépassé les 10 milliards d’euros d’investissements, couvrant plusieurs secteurs tels que l’énergie, l’eau, les transports, l’éducation et le soutien aux entreprises.
Le Vice-Président de la BEI, Ioannis Tsakiris, a souligné l’importance du Maroc comme partenaire stratégique pour la BEI et l’Union européenne. Il a également mis en avant la collaboration avec des acteurs locaux comme la CDG et le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, visant à encourager l’investissement dans les infrastructures stratégiques et à soutenir la transition énergétique.
De son côté, Adrien de Bassompierre, chef de la représentation de la BEI au Maroc, a rappelé que le franchissement du seuil des 10 milliards d’euros témoigne de la solidité du partenariat entre la banque et le Royaume. Il a également souligné l’impact des financements de la BEI sur l’amélioration des infrastructures et le renforcement de la compétitivité des entreprises.
En octobre 2024, la BEI a signé une première tranche de 500 millions d’euros, dans le cadre d’un engagement total d’un milliard d’euros, destiné à la reconstruction des écoles, hôpitaux et routes affectés par le séisme d’Al Haouz. Ce financement s’inscrit dans un programme global de reconstruction mis en place par le gouvernement marocain, intégrant des normes sismiques renforcées et des solutions énergétiques durables.
La banque soutient également plusieurs initiatives en faveur de l’accès à l’éducation en zone rurale, notamment un programme d’assistance technique de 6 millions d’euros pour la construction et la réhabilitation de 150 établissements communautaires.
En matière d’infrastructures, la BEI apporte un appui à l’Office national des chemins de fer (ONCF) dans l’élaboration d’une stratégie de résilience et d’adaptation climatique du réseau ferroviaire marocain.
En décembre 2024, la BEI et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) ont réaffirmé leur partenariat en faveur de l’investissement dans les zones industrielles, du financement des PME et de la promotion de la durabilité. Depuis le début de leur collaboration, plus de 455 millions d’euros ont été engagés par la BEI pour soutenir des projets stratégiques menés par la CDG et ses filiales.
Pour l’année 2025, la BEI prévoit de poursuivre son appui aux infrastructures stratégiques, en mettant l’accent sur le financement des PME, les énergies renouvelables et le transport durable. La modernisation des réseaux d’eau et d’électricité sera également une priorité, dans le but de renforcer la résilience du pays et d’améliorer l’accès aux services essentiels.
Selon Adrien de Bassompierre, la dynamique de développement du Maroc a permis d’accroître la compétitivité et l’attractivité du pays pour les investissements, notamment européens. Il a également mis en avant le rôle du secteur privé, le renforcement des infrastructures, et l’accompagnement du Maroc dans sa transition énergétique.
Enfin, la Coupe du Monde 2030, co-organisée par le Maroc et deux pays européens, est perçue comme une opportunité pour accélérer le développement du pays en matière d’énergie, d’efficacité énergétique et de mobilité.
LNT
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