Le Président de la République de Djibouti, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, également président en exercice de l’IGAD, à la tête d’une importante d’une importante délégation de notre pays a pris part hier matin au sommet MISSION 300 qui s’est tenu au centre international Julius Nyerere des conventions, de la ville de Dar-es Salam dans la république Unie de Tanzanie. L’initiative constitue un espoir dans le domaine de l’énergie pour le continent africain. Il s’agit pour les chefs d’états et de gouvernements ainsi que les experts du secteurs réunis dans le cadre de cet événement crucial pour le peuple africain d’accélérer un processus ambitieux visant à fournir de l’énergie propre et abordable pour 300 millions d’africains d’ici 2030.
Par notre envoyé spécial à Dar es -Salam Rachid Bayleh
Le sommet Mission 300, rendez-vous stratégique pour l’avenir énergétique du continent africain, a réuni dans le centre international Julius Nyerere des conventions de la ville Dar-es Salam dans la République Unie de Tanzanie, des nombreux chefs d’État et de gouvernements africains, des experts et des partenaires internationaux autour d’une vision commune : assurer à l’Afrique une indépendance énergétique durable.
Le Président de la république de Djibouti, Son excellence, M. Ismail Omar Guelleh accompagné d’une importante délégation composée du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Mahmoud Ali Youssouf, du ministre de l’énergie et des ressources naturelles, M. Yonis Ali Guedi, de notre ambassadeur en Tanzanie mais résident au Kenya Yacin Elmi Bouh, notre représentant à l’Union Africaine, également ambassadeur de la république de Djibouti en Ethiopie, Abdi Mahamoud Eybé, de sa conseillère diplomatique, l’ambassadrice Fathia Djama Oudine et notamment de son conseiller en communication, Naguib Ali Taher a pris part à ce sommet d’importance capitale pour le peuple africain.
Présidé par la présidente de la république Unie de Tanzanie, Mme Samia Suluhu Hassan, première femme présidence dans ce pays depuis 2021, ce sommet intitulé Mission 300, permet au continent africain de rattraper son retard dans le domaine de l’énergie en permettant à quelques 300 millions de foyers africains, parmi les 600 millions d’Africains vivant encore dans l’obscurité, d’avoir une électricité propre et de coût abordable d’ici 2030.
Au cours de ce sommet historique, le Président de la République de Djibouti, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, a livré un discours d’une rare intensité, imposé comme un vibrant plaidoyer en faveur d’une mobilisation collective pour transformer le potentiel énergétique africain en moteur de prospérité.
Dès l’ouverture de son allocution, le Président Guelleh a souligné l’urgence de l’indépendance énergétique pour l’Afrique. « L’autonomie énergétique de l’Afrique ne saurait demeurer une simple aspiration – elle constitue un impératif immédiat », a-t-il martelé, dénonçant les déséquilibres historiques de l’ordre économique mondial. Face à des nations industrialisées qui ont bâti leur prospérité sur l’exploitation massive des ressources naturelles, l’Afrique ne peut plus accepter d’être reléguée à un rôle secondaire. « L’hypothèse selon laquelle l’Afrique devrait assumer la responsabilité des excès industriels des autres n’est pas seulement inéquitable, elle est moralement irrecevable », a insisté le président djiboutien qui assure également la présidence de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, une organisation qui réunit les pays de la région Est du continent africain, appelant à une justice énergétique et climatique.
Le chef d’État djiboutien, M. Ismail Omar Guelleh a évoqué par la suite, les progrès remarquables réalisés par notre pays dans ce domaine. « La République de Djibouti a pris une décision résolue. Nous avons érigé la question énergétique en priorité nationale absolue» a indiqué le président Guelleh avant de faire part à ses interlocuteurs les raisons cette réforme à Djibouti. « Nulle autre voie ne pouvait nous conduire vers notre ambition d’un Djibouti émergent et transformé. Pour libérer pleinement notre potentiel, pour concrétiser nos aspirations, l’approvisionnement énergétique de notre nation est une condition sine qua non » a-t-il justifié.
Grâce à des réformes audacieuses et des investissements stratégiques, Djibouti est devenu un modèle de transition énergétique. Actuellement, 85 % de son énergie provient de sources renouvelables, notamment grâce au complexe éolien du Goubet et aux importations hydroélectriques d’Éthiopie.
Parmi les projets d’avenir, le Président Guelleh a annoncé l’inauguration imminente d’une centrale solaire de 25 MW dans le Grand Bara, ainsi que des projets novateurs en géothermie et en énergie marémotrice. Ces initiatives illustrent l’engagement djiboutien à libérer son potentiel énergétique tout en respectant les objectifs climatiques mondiaux.
Cependant, l’autonomie énergétique de l’Afrique ne pourra se réaliser sans une réforme de la gouvernance mondiale. « Nos États s’endettent considérablement pour mettre en œuvre des stratégies énergétiques résilientes, tandis que le soutien financier promis par la communauté internationale demeure largement théorique », a rappelé le chef de l’Etat djiboutien.
Dans son discours le président Ismail Omar Guelleh a également salué des initiatives prometteuses comme la Mission 300 et le Fonds d’Assistance au Secteur Privé Africain, tout en appelant à des partenariats renforcés avec des institutions comme la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement.
Fidèle à son style pragmatique, le Président Ismail Omar Guelleh a conclu son allocution par un appel à l’unité et à la responsabilité. « Le pouvoir de transformation est entre nos mains. Le temps est venu pour nous d’agir ! », a-t-il déclaré devant l’auguste assemblée composée de plusieurs de ses homologues africains, des principaux investisseurs de ce programme audacieux parmi lesquels, la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale et la fondation Rockefeller ainsi que des nombreux hauts responsables du secteurs énergétiques du continent.
Son intervention, empreinte d’optimisme et de réalisme, a placé l’Afrique au centre des enjeux énergétiques mondiaux, tout en rappelant que la transition énergétique est avant tout une question de justice et de souveraineté.Le leadership visionnaire du Président Guelleh incarne cette nouvelle ère, où l’Afrique, forte de son potentiel en énergies renouvelables, revendique son droit à un avenir équitable et durable.
Les nombreuses interventions des dirigeants africains qui s’en sont suivies, nous laisse imaginer que l’Afrique est désormais déterminée à prendre son destin en main et que ses ambitions énergétiques ne sont plus des rêves lointains, mais des projets qui commencent à se concrétiser.
En tout cas, pour l’heure, les engagements sont clairs. Ils démontrent assez que l’Afrique ne sera plus un spectateur de la transition énergétique globale entreprise dans le cadre du programme mondial de lutte contre les changements climatiques, mais bien un acteur central prêt à relever le défi.
RACHID BAYLEH