Un atelier préparatoire d’analyse des systèmes éducatifs des pays membres de la Confemen s’est ouvert à Dakar hier lundi. Plus d’une centaine de participants venant de 21 pays d’Afrique subsaharienne vont réfléchir, pendant 10 jours, sur les enjeux de cette évaluation. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Education nationale.
Par Badé SECK – Les enjeux de l’évaluation des systèmes éducatifs préoccupent fortement les pays membres de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen). C’est le sens de l’atelier ouvert à Dakar pour préparer les équipes nationales dans la collecte des données de l’évaluation Pasec 2024.
Selon Abdel Rahamane Baba-Moussa, dans son discours introductif, l’évaluation des apprentissages est un moyen qui permet d’apprécier le niveau de maîtrise des connaissances et des compétences des élèves dans une discipline donnée. Elle est un instrument de contrôle, de suivi et de pilotage de la qualité de l’éducation, et contribue à mieux cibler les politiques éducatives pour plus d’efficacité, d’équité.
Le Secrétaire général de la Confemen a soutenu que le Pasec a atteint une dimension internationale reconnue qu’il est important de préserver. De 10 pays en 2014 à 14 pays en 2019, ledit programme est actuellement à 21 pays pour le troisième cycle d’évaluation, Pasec 2024, avec une diversité d’aires géographiques (Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Sud) et linguistiques (français, anglais et portugais), en plus de plusieurs langues nationales (haoussa, zarma, malagasy, bamanakan, kirundi, mandingue, pulaar, sereer, soninké, wolof).
Le ministre de l’Education nationale, en présidant l’ouverture de l’atelier, a réaffirmé l’engagement du Sénégal dans le Pasec 2024 pour mieux assurer la transformation systémique de l’éducation et garantir davantage l’atteinte de l’Odd 4. Pour Moustapha Mamba Guirassy, la problématique de l’évaluation est au centre de la gestion de la qualité des systèmes éducatifs qui, elle-même, est au cœur des stratégies de développement, fortement dépendante des capacités des ressources humaines.
«Nous le savons tous, l’évaluation des acquis scolaires, la disponibilité de données comparatives et la mise en place de processus de régulation des apprentissages, surtout fondamentaux, constituent d’excellents leviers pour garantir davantage la qualité de nos systèmes éducatifs afin de mieux assurer le développement et l’émergence de nos pays», a indiqué le ministre. C’est pourquoi, poursuit M. Guirassy, le Sénégal, à l’instar de tous les pays participants, s’évertue sans relâche au renforcement de la qualité de l’offre de formation de sa jeunesse. «Cette option est clairement déclinée dans la vision du président de la République du Sénégal, Sénégal 2050.»
«Je voudrais ainsi, au nom de mes pairs, vous transmettre, M. le Secrétaire général, la forte attente que nous plaçons en cet instrument commun de mesure des performances et d’aide à la prise de décision politique, notamment à l’édition en cours, le Pasec 2024», a-t-il ajouté.
Cette dynamique constante de renforcement de nos systèmes éducatifs est une préoccupation partagée par l’ensemble des pays participants à cette évaluation groupée dont l’énorme potentiel scientifique et méthodologique constitue une excellente ressource pour nos pays. C’est d’ailleurs cette richesse scientifique qui justifie l’accroissement continue du nombre de pays participant à l’initiative. Pendant 10 jours d’échanges, les participants sont invités à faire preuve d’engagement et d’action en faveur de l’amélioration des apprentissages fondamentaux des pays membres de la Confemen.
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