Dieudonné Annir Tina, le maire de Yoko, commune de la région Centre du Cameroun, a salué l’action de la Banque africaine de développement qui a permis le bitumage de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati.
Le bitumage de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena-Tibati est une réalisation attendue par les populations depuis 1958. Longue de 412 kilomètres, cette route, financée pour un montant de 166,51 millions d’euros par le Groupe de la Banque africaine de développement, relie le Cameroun au Tchad par le tronçon Lena-Tibati-Ngaoundéré, en construction.
Elle incarne l’engagement de la Banque en faveur d’une intégration régionale forte, facilitant les échanges et ouvrant de nouvelles opportunités économiques pour les populations des zones traversées.Les travaux de bitumage prévus pour s’achever en décembre 2024, vont au-delà de la simple construction d’une infrastructure routière.
L’opération a pour but de contribuer au développement du corridor économique stratégique Douala-Kribi au Cameroun pour relier N’Djaména au Tchad. En effet, le tronçon Batchenga-Ntui-Lena-Tibati-Ngaoundéré constitue une alternative, plus courte de deux cents kilomètres, pour relier les ports camerounais de Douala et Kribi à N’djaména, la métropole et capitale politique du Tchad, facilitant ainsi l’intégration régionale en Afrique centrale.
« Pour rentabiliser pleinement le programme, il est essentiel de développer les zones agricoles à haute valeur ajoutée. Ces aménagements favoriseront l’émergence de villages dynamiques et un développement multisectoriel de la région. En transformant les zones rurales en pôles de production et de transformation, nous pourrons attirer de nouveaux investissements, créer des emplois locaux, assurant ainsi une prospérité durable pour tous », a souligné le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, lors d’une rencontre avec les populations du village de Ntui, une des communes traversées par la route.
« Grâce à la construction de la route Batchenga-Ntui-Yoko, nos activités agricoles, commerciales et entrepreneuriales connaissent un nouvel essor », assure Agnès Attah, présidente du Réseau des femmes de Yoko. « Cette route a transformé notre quotidien. Elle nous a facilité l’accès aux marchés. De plus, les femmes de Yoko ont bénéficié de formations en gestion de ressources et d’entreprises, ce qui nous a permis d’améliorer et de rentabiliser nos compétences. Nous sommes désormais mieux outillées pour contribuer activement à la prospérité de notre région », se félicite-elle.