Le gouvernement tchadien a pris des mesures fermes contre le commandant de police accusé du viol d’une détenue dans la nuit du 15 au 16 janvier 2025, au sous-poste de police d’Amtoukoui, dans le 7e arrondissement de N’Djaména. La décision, consignée officiellement ce vendredi, acte la radiation définitive de l’agent des forces de police, ainsi que sa mise à la disposition de la justice.
Selon la ministre d’État en charge de la Femme, Amina Priscille Longoh, cette affaire constitue “une atteinte intolérable à l’honneur des Forces de Défense et de Sécurité (FDS)” et ne pouvait rester sans sanctions exemplaires. “Les auteurs de tels actes ne peuvent pas faire partie des forces censées protéger nos concitoyens“, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
De son côté, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration a confirmé que l’accusé a été arrêté et mis à la disposition des autorités judiciaires. “Nous garantissons le respect strict des procédures judiciaires afin que justice soit rendue à la victime. L’impunité ne sera pas tolérée“, a-t-il assuré.
Cette affaire a suscité une vague d’indignation au sein de la société civile tchadienne. La Ligue tchadienne des droits de l’homme a appelé à une refonte des mécanismes de contrôle des forces de sécurité afin d’éviter que de tels actes ne se reproduisent. “Le cas des femmes détenues est particulièrement critique, il est urgent d’instaurer des garanties réelles de protection“, a réagi l’organisation.
La famille de la victime, qui refuse tout arrangement à l’amiable, réclame une condamnation exemplaire. “Nous voulons que justice soit faite, pour notre fille et pour toutes celles qui pourraient être dans la même situation“, a déclaré la mère de la jeune femme.
Avec cette radiation et la remise des accusés à la justice, les autorités tchadiennes envoient un signal fort sur la lutte contre les violences faites aux femmes, un enjeu de plus en plus scruté par l’opinion publique.(Tchad Info)
Tchadanthropus-tribune
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