Gagnoa, 25 jan 2025 (AIP)- La ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a exigé lors d’une rencontre d’échanges avec les populations du canton Krihiri, dans la nuit du vendredi 24 janvier 2025 à Zadiahio ( à 20 km de Guibéroua), des sanctions contre tous les auteurs d’agressions contre les hommes et femmes du village de Zadiahio, dans la sous-préfecture de Guibéroua.
Des jeunes se revendiquant du village de Basséhoa, armés de machettes et de gourdins, ont proféré des menaces de mort à l’aide d’armes blanches, molesté et agressé avec des gourdins des femmes venues de la localité voisine de Zadiahio pour pratiquer la pêche au filet dans le ruisseau “Golou”, situé à la frontière des deux villages. Ils ont également pris pour cible les hommes de Zadiahio qui tentaient de s’interposer.
Les agresseurs, ayant blessé quatre personnes et détruit les filets de pêche des femmes, justifient leur acte en protestant, selon leurs dires, contre la présence des femmes pêcheuses dans ce cours d’eau qu’ils revendiquent comme une propriété exclusive du village de Basséhoa. Les faits se sont déroulés le jeudi 16 janvier 2025, sur le site du ruisseau.
« Tous les jeunes qui ont eu à poser des actes de violences seront arrêtés et jugés. On ne peut se faire justice », a déclaré Dogo Belmonde, également députée de Guibéroua-Galébré-Dignago. Elle a ajouté que tous les commanditaires de l’agression seront recherchés et arrêtés, de même que ceux qui sont en fuite.
Selon Mme Dogo, il est « inadmissible » que l’on s’en prenne physiquement à des femmes venues pécher et que l’on détruise les outils de productions de ces dernières, au seul prétexte que le ruisseau n’appartient pas à Zadiahio. « Je vous promets que cette année, tous ceux qui vont commettre des actes de violences, iront en prison », a-t-elle averti.
Elle a indiqué que la justice doit punir tous ceux qui ont posé des actes d’agressions, parce que l’on ne peut plus passer de tels actes en perte et profit, surtout qu’ils sont répétés dans le canton, et que cette fois, ces jeunes sont allées « trop loin ».
Séance tenante, la ministre a exigé que les filets détruits des mamans soient intégralement remboursés par les jeunes ayant commis l’acte et remis des enveloppes aux blessés pour poursuivre les soins.
Pour la résolution de ces conflits récurrents, outre l’interpellation des fauteurs de troubles, la ministre a recommandé à la chefferie et au corps préfectoral, d’engager de toute urgence, des discussions en vue de connaître de la délimitation des terroirs villageois, notamment, en matière de bas-fond, objet de nombreux litiges dans le canton Krihiri.
Quant aux jeunes, ils ont été mis en mission pour pacifier les villages du canton, et exhortés à proposer des projets qui seront soumis au centre emploi-jeunes de Guibéroua, pour financement, surtout que dit-elle, « les bas-fonds sont un trésor sur lequel les jeunes sont assis ».
Le canton Krihiro compte neuf villages et la rencontre a vu la participation des leaders de jeunesse de l’ensemble du canton.
(AIP)
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