Dans quelques jours, Djibouti entrera dans le mois béni du Ramadan, une période de jeûne, de recueillement et de renouveau spirituel. Plus qu’une simple tradition religieuse, ce mois sacré est une épreuve de discipline, de patience et de solidarité. Il impose aux croyants une introspection profonde, les invitant à la maîtrise de soi et à la compassion envers les plus démunis.
Mais cette année encore, le Ramadan s’ouvrira dans un climat économique où les défis restent présents.
Si les prix des produits de première nécessité connaissent des variations, la résilience et la solidarité des communautés demeurent essentielles pour préserver la sérénité de ce mois de partage. Chacun est appelé à renforcer l’entraide et à veiller au bien-être collectif, afin que cette période reste ce qu’elle est fondamentalement, c’est-à-dire un moment de communion et d’espoir.
C’est dans ces moments que la cohésion sociale prend tout son sens : la générosité doit dépasser la simple aumône pour devenir un engagement quotidien, une responsabilité collective. Les commerçants sont appelés à un sens accru de l’éthique. Et l’État à veiller à ce que la spéculation ne vienne pas aggraver les difficultés des citoyens.
Parlant justement de lutte contre la spéculation, le gouvernement a déjà mis en place plusieurs mesures : contrôles réguliers des prix, exonérations fiscales, subventions pour la constitution de stocks stratégiques, diversification des sources d’approvisionnement… etc. Toutes ces initiatives visent à protéger les consommateurs djiboutiens contre les hausses abusives de prix et à assurer la disponibilité des produits de première nécessité.
Ramadan est aussi un mois de réconciliation, où les rancœurs doivent céder la place au pardon, où la nation se retrouve dans une communion plus forte que les divergences.
Dans un monde tourmenté, où les conflits fracturent des sociétés entières, Djibouti montre l’exemple d’une nation unie, solidaire et tournée vers l’avenir. Il revient à chaque citoyen et chaque citoyenne de veiller à maintenir ce cap.
Le jeûne n’est pas qu’une privation. C’est une école de la résilience et de l’humilité. Il nous rappelle que l’abondance est une bénédiction fragile et que le bien-être d’un peuple se mesure à sa capacité à prendre soin des plus vulnérables. Que ce Ramadan soit, pour tous, un moment de réflexion et d’engagement, une invitation à cultiver l’essentiel : la foi, la paix et la fraternité.