Les femmes du quartier Nongo Terrain, dans la commune de Lambanyi, ont déversé des ordures sur la voie publique, ce vendredi 31 janvier 2025, pour exprimer leur mécontentement face à l’enlèvement des bacs à ordures installés le long de la route. Face à cette manifestation, Fafa Bira Mané, le président de la délégation spéciale, a pris la parole pour expliquer les causes de cette protestation et les mesures adoptées par les autorités locales.
“C’est leur droit”, a affirmé Fafa Bira Mané, rappelant que tout citoyen guinéen a le droit de manifester pour exprimer son désaccord ou son accord vis-à-vis d’une décision prise par les autorités locales ou par l’État. Toutefois, il a précisé que la situation à Nongo ne représentait qu’une partie du problème global. “Parmi les 14 quartiers de notre commune, un seul a choisi de manifester”, a-t-il ajouté, soulignant que ce n’était pas un phénomène généralisé.
Le président de la délégation spéciale a ensuite évoqué les démarches entreprises par les autorités locales pour résoudre la situation. Après plusieurs réunions et échanges avec les citoyens de Nongo, un accord avait été trouvé pour les inciter à s’abonner au service de collecte des ordures. “Nous avons convoqué la PME et le conseil de quartier pour qu’ils discutent et formalisent un accord. La commune n’aurait que pour rôle de témoigner de cet accord”, a expliqué Fafa Bira Mané, insistant sur la nécessité de parvenir à un consensus entre les différentes parties.
Fafa Bira Mané a également évoqué les poubelles qui ont été laissées intentionnellement sur place pour alimenter l’action de protestation. “Il est de notre responsabilité de comprendre ce qui se passe et d’y remédier. Nous avons expliqué aux citoyens que déverser les ordures sur la voie publique n’était pas la solution”, a-t-il affirmé.
Malgré la tension créée par ces événements, le président de la délégation spéciale s’est montré optimiste quant à l’avenir de la situation. “Chaque citoyen a un rôle à jouer pour l’entretien de l’environnement, et l’État a aussi ses responsabilités. C’est une route publique, ouverte à tous les Guinéens”, a-t-il déclaré, invitant les leaders de quartier à participer à une rencontre à la maison de jeunes afin de mieux expliquer les modalités d’abonnement au service de collecte des ordures.
Concernant les coûts du service, Fafa Bira Mané a précisé que dans d’autres communes, les frais de collecte des ordures varient entre 70 000 et 80 000 francs par mois. “Nous avons demandé aux PME de réduire ce tarif à 20 000 francs pour que ce soit plus abordable pour les citoyens de Nongo. Cela représente un partenariat gagnant-gagnant, où les deux parties peuvent s’y retrouver.”
Le premier responsable de la commune a conclu en réaffirmant que la situation ne devait pas s’aggraver et que des ajustements étaient indispensables. “Il y a eu des malentendus, des erreurs, mais nous sommes prêts à trouver des solutions. Nous avons discuté avec la PME et ils ont reconnu certains points de désaccord. Nous devons rester équilibrés dans nos décisions, car chaque quartier a des réalités différentes. C’est un travail de longue haleine, mais nous allons continuer à sensibiliser la population pour qu’elle devienne responsable et organisée, afin de respecter les règles et de s’abonner correctement au service de collecte des ordures.”