Le patron controversé de l’Apex Body pour mener le combat contre la fraude et la corruption a soumis sa démission après avoir fait de la résistance dans un premier temps
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Clap de fin pour Navin Beekarry à la Financial Crimes Commission (FCC) vendredi, avec sa démission soumise à la State House. Le patron controversé de l’Apex Body mis en opération en mars dernier, soit réunissant l’ex-Independent Commission Against Corruption (ICAC), l’ex-Integrity Reporting Services Agency et l’Asset Recovery Division a, selon des recoupements d’information effectués par Le-Mauricien de sources concordantes, réuni la commission, hier, pour faire part de sa décision de prendre la sortie après l’installation du nouveau Premier ministre, Navin Ramgoolam.
D’ailleurs, les informations émanant du Réduit Triangle, depuis le verdict des urnes lundi, laissaient entrevoir que le patron de la FCC envisageait dans un premier temps de résister à une possible éjection de la FCC qui, d’ailleurs, pourrait vite être remplacée par le nouveau gouvernement de l’Alliance du Changement.
Des lanceurs d’alerte avaient signalé que les locaux de la FCC sont restés actifs jusqu’à fort tard dans la nuit de mardi et mercredi. Navin Beekarry est arrivé au siège de la FCC, vendredi, dans sa voiture personnelle et a fait ses adieux aux membres de son staff. Il aurait aussi rencontré à tour de rôle ses principaux collaborateurs. Selon les paramètres de sa nomination découlant de la Financial Crimes Commission Act votée au Parlement en décembre dernier, c’est au président de la République qu’il doit soumettre sa démission.
Lors de sa conférence de presse jeudi, le Premier ministre avait indiqué que Beekarry « kone ki li bizin fer ». Le message du nouveau chef du gouvernement au principal intéressé était visiblement très clair.
Navin Beekarry a été en poste à l’ex-ICAC depuis juillet 2016 et avait décroché en 2021 un nouveau contrat de cinq ans, expirant en juillet 2026. Dans l’intervalle, la FCC a été créée par l’ex-PM Pravind Jugnauth. Le démissionnaire de la FCC avait rejoint l’ICAC en 2002 et y est resté jusqu’en 2005 avec le retour au pouvoir du Parti travailliste et Navin Ramgoolam comme Premier ministre. Cela fait la deuxième fois qu’il quitte son poste avec la venue au pouvoir du Labour.
Durant ces dernières années, Navin Beekarry a dominé l’actualité pour son rôle dans plusieurs dossiers impliquant les membres du Mouvement socialiste militant (MSM), notamment le leader du parti Pravind Jugnauth. Parmi, figure le stand de l’ICAC dans l’affaire MedPoint lors de l’appel devant le Privy Council, la politique « get figir » de l’institution censée mener la lutte contre la corruption fraude et le blanchiment d’argent dans les cas de Soopramanien Kistnen, du Black Label & Stag Party, entre autres.
Son package salarial que Pravind Jugnauth a tout le temps refusé de dévoiler, en dépit de plusieurs questions parlementaires, notamment de l’ancien leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a suscité beaucoup d’intérêt sur l’échiquier politique. En prenant la porte de sortie de la FCC hier, des interrogations font surface quant à savoir si Navin Beekarry va désormais être entendu sur des décisions prises sous sa charge durant ces dernières années. Affaire à suivre…
BANQUE DE MAURICE : Harvesh Seegolam démissionnera aussitôt son successeur nommé
Le gouverneur de la Banque centrale, Harvesh Seegolam, ainsi que ses deux adjoints, Hemlata Sadhna Sewraj-Gobal et Mardayah Kona Yerukunondu, auraient fait comprendre qu’ils seraient prêts à soumettre leur démission. Ils seraient prêts à partir aussitôt que leurs remplaçants seront nommés, a-t-on fait comprendre. Harvesh Seegolam est également président de la FSC.
MBC : Anooj Ramsurrun Out !
Le directeur général de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), Anooj Ramsurrun, a été mis à la porte hier, par le Prime Minister’s Office, à travers le nouveau Secretary to Cabinet, Suresh Seebaluck, optant en effet pour la résiliation de son contrat en invoquant l’article 113 de la Constitution aussi bien que l’article 62 de la Workers’ Rights Act. Le passage d’Anooj Ramsurrun en tant que patron de la station de radiotélévision nationale a été marqué par de nombreuses controverses et polémiques, le principal concerné affichant sans rougir qu’il est partisan du MSM.
Il a agi comme directeur général par intérim de la MBC depuis février 2020, avant d’être confirmé en tant que No 1 en 2022. Il compte une longue carrière au sein de la MBC, soit 34 ans de service. Recruté comme assistant graphiste en 1988, il a gravi les échelons pour devenir Deputy General Director en 2017, alors que le poste de DG était occupé par Mekraj Baldowa. À cette période, il était considéré comme l’homme fort de la MBC, et c’est lui qui a été nommé DG par intérim après le départ de Beejaye Ramdenee.
Très proche de Lakwizinn du MSM, Anooj Ramsurrun a été un homme controversable au niveau de la MBC avec pas mal de différends avec des membres du personnel et des associations socioculturelles et les opposants du MSM. Il a aussi été impliqué dans des altercations avec son staff, notamment celle qui avait fait le tour des réseaux sociaux, Shiam Persand, Production Manager.
Anooj Ramsurrun avait sa clique de protégés et était souvent dès fois accusé de « taye » ceux qui s’opposaient à sa manière de diriger la rédaction sous les instructions des Top Chefs de Lakwizinn. Dernièrement, les Missie Moustass Leaks sont venus ajouter d’autres décisions controversées prises sur les instructions du régime politique de Pravind Jugnauth, notamment en termes de boycott de couverture.
Il a été informé que son contrat à la MBC était résilié et qu’il bénéficierait d’un mois de salaire, de son boni de fin d’année ainsi que de tout autre avantage.