Portrait –
La Congolaise Grace Loemba, belle et rebelle, fait de l’interaction sur les réseaux sociaux comme d’autres investissent l’espace du « coup d’état permanent » de manière à faire perdre le sommeil aux tyrans.
Il était temps que Congopage consacrât son rayon laser de la connaissance sur cette Rosa Parks nationale ayant son Congo chevillé au corps, la justice outillée à son âme, l’injustice désarticulée à son esprit défendant, les abus de biens sociaux postulés en horreur, le crime formalisé en révulsion, le châtiment ruisselant au bout des doigts, le pouvoir absolu appréhendé avec répugnance, l’arbitraire condamnable à jamais, la démocratie axiomatisée comme type-idéal, etc.
Sang bleu
On l’aurait surnommée la Grande Royale comme le personnage de Cheick Hamidou Kane in L’aventure ambiguë ce ne serait pas abus de langage. Selon sa propre autobiographie, Grace Loemba est sans ambiguïté d’ascendance royale Loango.
Rien à avoir avec Le Prince Sacral François Moë Fouti-Loemba, nouveau roi de Loango. Monarque illégitime Grace Loemba la fustige sans ménagement dans une de ses multiples vidéos Youtube au motif de son inféodation au pouvoir illégitime lui aussi de Sassou.
Ils sont légion, les roitelets qui sévissent dans nos sociétés en ruines, apportant leur eau au moulin de la tyrannie mbochi d’Oyo. Comble d’absurdité, comme Monsieur Jourdain fait de la prose sans s’en rendre compte, le vassal François Moë Fouti-Loemba se défend faire de la politique après avoir cependant présenté ses lettres de créance à Collinet Makosso, Premier Ministre Vili de Sassou.
Résultat : Grace Loemba lui envoie une volée de bois vert à déclencher une abdication en bonne et due forme.
Dame active
Grâce Loemba est une habituée des réseaux sociaux où elle s’emploie de traquer la canaille politique congolaise. Mais pas que.
Loemba descend également sur le terrain dur de l’empirie, notamment sur les boulevards parisiens et les palaces bourgeois du 16ème où souvent les Jean-Dominique Okemba, les Hugues Ngoulondélé, Willy Etoka, les Antoinette Sassou et autres oligarques Oyo-compatibles viennent assouvir leur insatiable boulimie exponentielle.
Risques
Grâce Loemba est une militante active qui ne se borne pas d’interagir devant une caméra à l’abri des coups de baïonnette. Au contraire elle se jette corps et âme dans l’arène, gladiatrice à l’épreuve de ce que dit le politologue Jean-William Lapierre : « l’intellectuel est celui par qui le risque arrive. »
En l’occurrence ce fut le cas lorsque, à la fin d’une manif informelle, sur le parvis d’un grand hôtel parisien où était descendu le despote de l’Alima en personne, Grâce Loemba fit l’objet d’une intimidation physique de barbouzes noires patibulaires. Grâce ne dut son salut qu’ à la police de Gerard Moussa Darmanin qui l’escorta à la première bouche de métro.
En soutien-gorge comme les militantes Femenes (activistes ukrainiennes) Grace Loemba et d’autres africaines notamment Gabonaise et d’Afrique de l’Ouest humilièrent Sassou vautré au Bistrol.
Dire que ses vidéos en lingala, kituba, vili, français dérangent le régime mbochi congolais est une évidence.
Femmes en lutte
Il y a chez la kimpa-Vita Vili la radicalité de feue Gladys Mindouli, l’engagement de l’Insoumise Nadège Abomangoli, le militantisme subversif d’une Angéla Davis, la praxéologie d’une Rosa Luxembourg. Il y a tout cela en elle et la volonté capitale d’une libération totale de la mainmise du dictateur Sassou sur le Congo. D’autres la surnomment Amazone.
Les vidéos youtube sont son champ d’expression. Elles articulent une méthodologie de l’indignation, une stratégie de la révolte, un système de l’insoumission. Ses documents réalisent de nombreuses vues à faire pâlir Roga-Roga, une star-système connue pour être un éminent flatteur du régime d’Oyo et Edgar Bokilo, pitbull du pouvoir de Sassou.
Télé-influenceuse, Grace Loemba fustige les frasques du régime congolais étalées par Sassou sur la place publique et sur la scène internationale depuis quarante ans de régime sans partage.
Incontestablement profondes, les attaques audiovisuelles de Grace Loemba, Kimpa-Vita n’excèdent pas en moyenne une vingtaine de minutes au total, dards venimeux qui font inexorablement mouche. Tout comme celles de Nadège Kongo, autre lanceuse d’alerte congolaise de la Diaspora, très mordante.
Son visage angélique fait la nique à celui qu’on surnomme le mal congolais, entendez Sassou.
Les Bakongo
Pièce maîtresse du Congo Insoumis, Grâce Loemba est une militante de la diaspora qui ne fait pas mystère de ses origines ethniques. Elle est Loango (Vili) du groupe Kongo. Vili et fière de l’être. Ce qui ne lui fait pas que des amis même chez ses amis politiques. Mais qui aime bien, charrie bien. Un internaute Lari lui aurait fait du Gainsbourg sur le mode « Je t’aime moi non plus. » Il lui dit : « Grâce, ne te trompe pas d’adversaire, les Laris ne sont pour rien dans la débâcle nationale. »
« Pour les Mbochis, tous les sudistes sont des Bakongo » traduit la native loango de Pointe-Noire, Grâce Loemba. Cependant subsistent des nuances qui, évidemment, échappent aux ségrégationnistes nordistes.
Ali Bongo Junior
Un petit moustachu arborant en permanence un sourire niais suit Sassou comme une ombre à chacun de ses déplacements. « Que fait ce majordome aux côtés du tyran congolais ? Pourquoi l’omniprésence de ce dadais dans ses baskets ? » se demande Grace Loemba.
Il parait que c’est son petit-fils, le fils aîné d’Edith Sassou, Junior Omar Denis Bongo Ondimba, fils putatif d’Omar Bernard Bongo-Père.
« Même si le Congo est un appendice du Gabon, ceux qui sont recalés dans ce pays voisin ne devraient pas basculer au Congo pour se refaire une santé. » fulmine Grâce.
Mésalliance
Joufflue comme une poupée de cire, Julienne Nguesso dit Joujou, fille adultérine de Sassou, est une perverse doublée d’une sataniste . La pétasse est polyandre, adepte de la sorcellerie (Ndoki).
Pour la petite histoire, Joujou, bâtarde, a convolé en de justes noces en ce début d’automne 2024 avec « un homme déjà marié » ministre de son état. C’est son droit le plus absolu, sauf que pendant ces noces expansives, le Congo croule sous une crise financière sans précédent. Pour l’anecdote, l’infante d’Oyo contracta dans un premier temps un mariage morganatique avec un roturier Togolais. Répudié, le cocu, la dépouilla sèchement au passage avant de se casser à Lomé, de guerre lasse.
Grâce Loemba n’a pas épargné de sa vindicte patriotique cette trainée, aux rondeurs « Michelin », habillée comme une citrouille le jour de son mariage à la mairie parisienne du 16ème, un vendredi, par une savante ana-chronicité, visant à éviter l’embuscade que l’opposition congolaise, remontée, comptait tendre au couple illégitime le samedi à la sortie de la mairie.
« Elles ont beau voler les deniers publics, les Nguesso ne sont pas belles » cingle Grâce Loemba. Morphologie d’hippopotame qui sanctionne une boulimie, elles s’habillent comme des ploucs. « Des leçons de sapologie ne leur feraient pas de mal. » (NDLR)
Quand Joujou fait des dépenses folles à Paris, à Oyo, le personnel de l’hôpital Lucile Edith Bongo cumule des mois de salaires impayés. « Sorcellerie ! » soupire Grâce Loemba
Paris, capitale du Congo Libre
A ceux qui vocifèrent « venez critiquer au pays » (en parlant des opposants de la diaspora), réponse ironique de Loemba : « Bande d’incultes, vous ignorez que de Gaulle, sous l’occupation allemande, fit de Brazzaville la capitale de la France Libre. Paris est la capitale du Congo Libre. »
Grâce Loemba, chausse une grosse paire de lunettes noire qui lui donne un air de star de cinéma qui assiste à une messe de requiem. Le look cannois corrobore sa prestance guerrière de celle qui a vu clair dans le voyoutisme du clan sicilien des Nguesso, père, fils, filles, nièces et neveux, sans oublier les pique-assiettes.
Le jour où le vrai Congo aura le pouvoir, Loemba, sera ministre de la grâce.
Corbeil Essonnes 27 octobre 2024