Une patrouille militaire libyenne a annoncé avoir intercepté, ce lundi, 300 migrants dans le désert, alors qu’ils s’apprêtaient à traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Cette intervention survient quelques semaines après le rapatriement de plus d’une centaine de citoyens togolais depuis le territoire libyen.
L’opération a été menée par la Brigade 444, une unité spécialisée dans la lutte contre le trafic d’êtres humains.
Dans un communiqué accompagné de photos diffusées sur les réseaux sociaux, la brigade a réaffirmé son engagement à intensifier les efforts contre les réseaux de passeurs, accusés d’exploiter la vulnérabilité des migrants.
Ces arrestations mettent une nouvelle fois en lumière la situation critique des migrants en Libye. Des milliers de personnes sont détenues dans des centres de rétention où les conditions de vie sont régulièrement dénoncées par des ONG. En juillet dernier, l’ONU avait révélé la découverte de fosses communes dans le désert libyen, appelant à des enquêtes internationales pour documenter ces violations des droits humains.
Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a récemment exhorté les autorités libyennes à enquêter sur ces crimes et à garantir le droit des familles des victimes à connaître la vérité. Jusqu’à présent, les réponses officielles restent absentes.
Le mois dernier, le 22 octobre, 131 migrants togolais, parmi lesquels 77 hommes, 54 femmes et 28 enfants, ont été rapatriés depuis la Libye. Ce retour volontaire a été organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en collaboration avec les autorités togolaises.