Alors que la presse française annonçait que la Banque Burkinabé et Société générale sont parvenues à un accord pour la cession des actifs, l’Etat du Cameroun intervient.
Après avoir un temps mis en pause la vente de cette filiale, la direction de la banque française avait selon la presse française notamment « La Lettre » finalement trouvé un accord avec le gouvernement camerounais, mettant Coris Bank comme le prochain propriétaire des parts de Société générale dans la filiale camerounaise.
La presse annonçait que Coris Bank, fondée et dirigée par Idrissa Nassa, sera l’héritière des actifs Société Générale Cameroun. Elle devrait débourser environ 104,9 milliards de FCFA pour mettre la main sur cette banque selon le journal français « La Lettre », loin des 164 milliards de FCFA attendus. Avec cette acquisition, le burkinabé devait alors hériter d’un portefeuille de plus de 245 000 clients, et une expertise de plus de 60 ans dans le marché local. Il s’agit ainsi, des spéculations concernant la reprise des parts (58,08 %) de Société générale dans sa filiale camerounaise.
Cependant, une correspondance de Louis Paul Motaze, ministre Camerounais des Finances datée du 16 janvier 2025 adressée au Président du Conseil d’Administration de Société Générale Cameroun annonce formellement l’intention du Cameroun d’exercer son droit de préemption sur cette société détenue à 58,08 % par le groupe bancaire français. « Conformément à l’article 10.2 des statuts de la Société, j’ai l’honneur de vous faire savoir que l’État du Cameroun, par l’intermédiaire du ministère des Finances que je représente, souhaite user de son droit de préemption », écrit le ministre.
On se souvient que, le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, envisageait un rachat par la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS. Tout compte fait, le prochain acquéreur des 58% s’apprête à prendre une banque en bonne santé qui a d’ailleurs réalisé un bénéfice net de 29,8 milliards FCFA en 2023.
Son encours des crédits a progressé de 14 %, atteignant 743 milliards FCFA au 31 décembre 2023, tandis que les dépôts ont augmenté de 6 % sur la même période, pour atteindre 1 206 milliards FCFA.