Le président du conseil national pour la sauvegarde de la patrie, chef de l’état s’est entretenu avec les journalistes de la radio télévision nationale ( RTN).
Au cours de ce long entretien en français, haoussa et djerma, le président tiani s’est apesanti sur les questions sécuritaires et la grave menace que constitue la présence française en Afrique.
En effet, après avoir été chassée des états sahéliens, la France à travers des subterfuges et la complicité de ses valets locaux cherche à encercler les états de la confédération des états de l’AES.
Le président tiani a également évoqué les relations CEDEAO- AES. Pour lui, le délai de 6 mois accordé aux pays de l’AES par la CEDEAO pour revenir à la raison est un non événement. Leur départ est irréversible.
La CEDEAO est devenue une marionnette au service de l’impérialisme et ses dirigeants sont des valets locaux.
Évoquant plus précisément ces relations tendues avec l’organisation sous régionale, le président tiani a indiqué que” J’aimerais faire remarquer que la CEDEAO ne cesse d’inviter les pays de l’AES à reconsidérer leur décision de sortir de la communauté. La CEDEAO est allée même jusqu’à nous accorder 6 mois supplémentaires pour revenir en son sein. Il est vrai, sans aucun fondement légal, pour revenir à la raison, comme ils le disent. Il ne serait pas sincère ? Nous sommes fidèles en amitié. La CEDEAO a cessé d’exister depuis 1990. Ce n’est plus la CEDEAO, c’est juste une marionnette entre les mains des puissances occidentales.
Toute cette grande théorie de démocratie, d’action humanitaire, de partenariat au développement, ne sont que de la poudre aux yeux. La CEDEAO est vidée de sa substance que les pères fondateurs lui ont insufflée. Nous avons pour faire court une coquille vide. Dans la parole et dans les gestes, la CEDEAO ne reflète aucune préoccupation des peuples ouest-africains. La CEDEAO est le bras de la légitimité que les puissances occidentales utilisent pour nous maintenir sous domination, pour garder nos matières premières à leur portée et leur usage à leur guise.
Nous remercions la CEDEAO pour ce bonus de 6 mois, mais nous disons à la CEDEAO que depuis le 28 janvier 2024, nous ne sommes plus membres de la CEDEAO. Et ça, c’est de façon irréversible, c’est de façon irrévocable. Ils ont dit par rapport aux textes, nous avons jusqu’au 29 janvier 2025 pour revenir à la raison, comme si de la même façon qu’ils ont perdu la raison, ils pensent que nous avons perdu la raison. Nous sommes lucides.
Le drame de la CEDEAO, je l’ai dit, c’est deux ou trois chefs d’état qui sont prêts à verser le sang de ceux qu’ils qualifient de frères et qui ne sont nullement leurs frères, qui sont prêts à verser le sang de leurs frères entre parenthèses pour se maintenir pour un deuxième mandat, un troisième mandat et un quatrième mandat. Cherchez à découvrir quels sont ces chefs d’état qui sont dans cette logique, vous découvrirez de qui je parle. Mais nous, le délai bonus de six mois ne nous engage pas. C’est plus qu’un non-événement, c’est un événement qui n’a pas eu lieu pour nous. Pour qu’il soit un non-événement, il faut qu’il existe, il faut qu’il se passe. Nous avons quitté la CEDEAO, nous ne reviendrons pas.
Nous ne sommes pas, comme l’a dit le Roi Faysal, Abdoul Aziz et à son nom, nous ne sommes pas ces gens-là, ces faibles-là qui acceptent de se soumettre et de se coucher devant le froid. Nous avons fait un choix mûrement réfléchi. Nous savons où est l’intérêt de la Confédération, où sont les intérêts de nos peuples du Sahel et nous savons les intérêts que défendent ces puissances occidentales. C’est pas pour faire notre prospérité. Si ces chefs d’État, pour les raisons que je viens de dire, concèdent aux puissances occidentales, eh bien que ces chefs d’État leur concèdent leur territoire pour qu’ils exploitent à merveille. Mais ça ne sera pas chez nous et ça ne sera pas dans la Confédération.
Et ça, c’est une certitude. Que ceux qui acceptent de se soumettre au fort se soumettent. Nous avons fait un choix. Nous savons que c’est un choix difficile et nous avons pour devoir moral de tenir tous ensemble face à ce choix difficile, face à ce choix où c’est une question de survie pour nous. De la même façon qu’il est une question de survie pour la France, que vous voyez, déjà, l’uranium ou l’humain a provoqué une certaine situation catastrophique où des familles sont condamnées à fouiller dans des poubelles.
Face à ça, vous croyez que la France nous laissera tranquille ? Il faut être naïf pour le croire. Et je l’ai dit, nous ne sommes pas naïfs. Nous laissons la CEDEAO qui a fait ce choix de la naïveté à continuer dans cette naïveté. Le bonus ne nous engage en rien. Nous sommes résolument et nous sommes déterminés à poursuivre notre chemin pour le bonheur de nos populations. Bonheur basé sur la souveraineté de nos ressources naturelles et sur la souveraineté également de notre labeur. Puisque jusqu’au 25 juillet 2023, il y avait des Nigériens qui travaillent pour la France. Les ressources nigériennes appartiennent, appartenaient à la France. Nous avons fait le choix, nous nous assumons. Nous appelons l’ensemble des peuples africains conscients, l’ensemble des peuples africains qui ne sont pas prêts à se soumettre au plus fort, de rester avec nous et d’être avec nous.
Concernant les manœuvres sournoises de la France au sein des pays membres de la confédération de l’AES, le chef de l’état a affirmé que la stratégie française pour maintenir sa présence militaire en Afrique se cache derrière un faux désengagement:
Invisibles, les français ou les forces françaises présentes sur les territoires ou certains territoires des pays africains. Jean-Marie Boekel mandaté par Macron avait désigné deux officiers supérieurs notamment un certain David Panotowski. Vous m’excusez de la prononciation. David Panotowski était le commandant du 68e régiment d’artillerie afrique. Le nom de ce régiment est Artillerie Afrique. Il avait assuré le commandement de 2019 à 2022. Il a servi au Mali dans le cadre de la fameuse mission française au Mali. Le deuxième était un lieutenant connu du nom de Paul Mélon Bertheux. Paul Mélon Bertheux était le commandant du centre d’instruction des équipages des transports de l’armée de l’air française. Il fut également l’aide de camp de l’ancien premier ministre Edouard Philippe. Ces deux officiers ont été désignés pour réfléchir et trouver la formule qui permettra de dérober de la vue des africains la présence des forces françaises.
Ils ont réfléchi. Ils ont sorti un document qui a été présenté le 23 octobre au président français Macron par le même Jean-Marie Bockel. En quoi consiste la grande trouvaille ? Elle consiste à l’instar des Etats-Unis puisque les Etats-Unis ont un commandement pour l’Afrique. La France devra également en avoir. Ils n’ont d’ailleurs jamais inventé ou créé quoi que ce soit. Tout ce qu’ils savent faire, c’est tricher. La France a également trouvé son commandement pour l’Afrique. Ce commandement pour l’Afrique est une autre astuce que le redéploiement des troupes présentes et mieux supplémentaires sur les territoires africains.Le commandement pour l’Afrique en plus des bases qui sont au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Sénégal. Je ne parlerai pas de Djibouti puisque c’est beaucoup d’autres puissances qui sont là-bas. Les français vont dire bon vous voyez le Niger ne nous aime pas. Ils disent que nous sommes en Djibouti. Donc je leur fais cadeau de Djibouti pour me concentrer sur ces quatre-là.
Ces forces-là. On va faire courir aux Africains qu’ils ont été désengagés. Et pour ce faire, ils ont annoncé au Tchad qu’ils ont 1000 hommes. J’ai dis bien 1000 hommes. Or, comme nous le savons, plus de 1300 de leurs 2000 hommes désengagés du Niger sont restés au Tchad. Ceux qui sont partis par la voie routière. C’est nous qui les avons escortés jusqu’à la frontière à Daboa. Donc nous connaissons l’effectif. Ils sont plus de 1300. Et à ceux-là s’ajoutent déjà à peu près 10 000 hommes repartis sur les camps saturés de N’Djamena, de Fayalargeau et de Abéché. Et de tous ceux-là, on ne fait qu’un coup de 1000 hommes sur les 11 000 et quelques. Et de ces 1000 hommes, 600 à 700 vont être désengagés. Mais le désengagement, ne vous y trompez pas.
C’est un vol de jour avec un atterrissage de nuit. Mais pour revenir toujours et pour aller un peu plus vite. Au Gabon, ils ont prévu également de réduire leurs effectifs. C’est le cas également au Sénégal. En Côte d’Ivoire, ils n’ont pas prévu de réduire les effectifs. La remise du 43ème Guillaume, c’est juste une formalité. Mais les soldats français qui sont dans le 43ème Guillaume seront redéployés dans les autres positions occupées par l’armée française à l’intérieur du territoire ivoirien.
Donc c’est ça la grande nouveauté du commandement pour l’Afrique. Mais mieux, ils ont désigné 6 pays où ils vont déployer des forces spéciales. Ou des forces particulières pour ne pas dire forces spéciales. Ces 6 pays de l’Afrique, c’est pas moi qui le dis. C’est dans le rapport que Jean-Marie Bockel a présenté le 23 octobre à Emmanuel Macron. Comme stratégie pour rendre les militaires français invisibles en Afrique. 6 pays, notamment la Guinée, où ils ont déjà une force spéciale.
Le Bénin, où ils ont une force spéciale également. Ensuite le Congo. Le Congo-Brazzaville, où ils vont déployer un contingent français. La République démocratique du Congo, ils vont également déployer un contingent français. La Mauritanie, où ils vont déployer un contingent français. Le Cameroun, où ils vont déployer un contingent français. Il faut que ça soit clair, en dehors du Bénin et de la Guinée, où c’est confirmé, la présence des forces spéciales françaises. Les autres pays, je parle du programme au monde demain pour l’Afrique et ce que les Français ont prévu. Les autorités de ces pays sont au courant ou non, je n’en sais rien. Voilà le redéploiement envisagé. Ensuite, pour les pays anglophones, le Ghana et le Nigéria.
Ils ont présentement, et c’est à travers cette cellule qu’ils sont en train de nuire, ce qu’ils appellent une mission de défense. Cette mission de défense va évoluer toujours conformément à la grande trouvaille en détachement des liaisons inter-armées, qui sera d’un effectif de 100 à 150 hommes par pays. Donc le Ghana et le Nigéria. Ce détachement des liaisons inter-armées aura pour mission, en cas de crise dans un pays, de servir de pont aux troupes françaises qui seront déployées dans ce pays en crise. Toujours à revenir pour jouer ce jeu de la gendarmerie nationale africaine. En dehors du Ghana et du Nigéria, où ils vont évoluer de la mission de défense en détachement des liaisons inter-armées, ils ont également prévu trois autres pays qui sont la Tanzanie, la Namibie et le Botswana.
Le commandement pour l’Afrique va déployer des militaires français en Tanzanie, en Namibie et au Botswana. Donc de quatre à quoi on va aboutir à une vingtaine de pays où les français vont s’installer. Est-ce qu’on peut en toute rationalité parler du retrait des troupes françaises ? Quand en plus des quatre pays, il y a une quinzaine d’autres pays qui s’ajoutent et qu’on nous fasse croire que la France est dans les dispositions de rétablir ses forces d’Afrique, la France est dans les dispositions de laisser les pays africains s’autodéterminer, tout dépendra de notre détermination à nous imposer. Comme le disait le roi Faysal bin Abdulaziz, Allah lui apporte sa rahamah, malheur aux faibles qui se couchent et se soumettent au fort. Je veux que les Nigériens retirent la sagesse de ces mots.
Je veux que le peuple de la Confédération retire la sagesse de ces mots pour comprendre le combat qui est devant nous et je veux que les peuples de ces pays africains qui jouent consciemment, ou dont les autorités jouent consciemment, le jeu subversif et de soumission pour des intérêts personnels, donc qui jouent le jeu de la France, prennent conscience. Malheur aux faibles qui se couchent et se soumettent au fort. Voilà ce que le redéploiement veut dire, ce que nous appelons dans la grande cour du Moro-Naba le faux départ. C’est un faux départ. Les Français vont renforcer leur position, c’est l’objectif et c’est le résultat de plusieurs mois de recherche à travers ces deux officiers supérieurs, certainement qui ont fait appel à des personnes ressources et quand on se rappelle le général qui dit qu’ils vont certainement dans dix ans traverser la mer pour revenir nous conquérir comme des margoullats, on peut bien comprendre que ces deux officiers, se sont certainement inspirés de ces personnes ressources.
C’est le cas également des fameux super agents qui disaient qu’au moment où leur troupe se désengagerait du Niger, que c’est le moment favorable pour conduire des opérations subversives ou clandestines. C’est à ça que nous devons nous préparer, c’est à ça que la Confédération doit se préparer, encore plus les peuples Nigériens, puisque nous sommes ceinturés par des pays qui acceptent volontairement avec zèle de se soumettre au dictat français. Voilà le redéploiement français qui n’est pas un désengagement, c’est un renforcement des positions françaises en Afrique pour des dessins maléfiques.
Par Tam tam info News