Depuis le 1er janvier 2025, une augmentation de 4 FCFA par transaction s’est ajoutée aux charges des consommateurs.
« Cher client, suite à la loi de finances 2025, dès le 1ᵉʳ janvier 2025, les tarifs transferts et retraits OM augmenteront de 4 FCFA par transaction », lit-on dans un message envoyé par un opérateur de téléphonies à ses clients le 1er janvier 2025.
« Loi de finances 2025 : Les frais de transfert et de retrait incluent une taxe de 0,2 % sur le montant de la transaction, ainsi qu’un nouveau tarif fixe de 4 FCFA par transaction », lit-on dans le message d’un autre opérateur concurrent.
Concrètement, conformément à la nouvelle loi de finances 2025, une taxe spécifique de 4 FCFA par transaction a été instaurée, s’ajoutant à la taxe de 0,2 % sur les transactions électroniques, déjà en vigueur depuis 2022. Ce taux a également été augmenté à 1 % pour pour les opérations de dépôt et de retrait d’argent liées aux jeux de hasard et de divertissement, en raison de la spécificité des flux financiers y afférents.
Selon le ministère des Finances, cette réforme vise à maximiser les recettes fiscales tout en exploitant le potentiel croissant des services de Mobile Money, devenus un pilier essentiel de l’économie numérique au Cameroun. Toutefois, des critiques émergent. Le FMI, dans un rapport de 2022, avait déjà mis en garde contre l’impact de ces taxes sur l’inclusion financière, en soulignant que les populations rurales et non bancarisées sont particulièrement vulnérables à de telles mesures.
A noter que, cette nouvelle taxe intervient dans un contexte économique déjà marqué par la hausse des prix de nombreux produits de première nécessité. Sur le terrain les populations se disent piégées. « Ils vont augmenter, ils savent que le mobile money nous facilite la vie. On ne peut pas sur un an tout augmentation dans un pays. Nous sommes à bout », se plaint une cliente Mobile Money à Yaoundé.
Justement, cette décision intervient dans un contexte où les services Mobile Money sont devenus essentiels pour l’inclusion financière, facilitant les paiements, les transferts d’argent et l’épargne, et jusque dans les zones rurales.