Partager vers les réseaux
La Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourahamane Amina Moussa, a présidé, le mardi 4 novembre à l’Hôtel Tarka de Tahoua, la cérémonie d’ouverture d’un atelier régional de collecte des données et d’évaluation du Plan d’opérationnalisation de la mise en œuvre des recommandations et des engagements volontaires issus du passage du Niger au 3è cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). Cet atelier vise à collecter des données fiables et désagrégées sur la mise en œuvre des recommandations de l’EPU et d’évaluer les progrès réalisés malgré les contraintes sécuritaires. Il vise également à identifier les obstacles techniques, juridiques et contextuels, et proposer des solutions adaptées aux réalités locales.
Cet atelier qui s’étendra du 4 au 7 novembre, est organisé par le Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, avec l’appui du Bureau de la Coopération Suisse au Niger et le Haut-commissariat aux Nations Unies. Il regroupe des participants venus de Tahoua et d’Agadez, des couches sociales en lien avec les droits de l’homme, l’éducation, la promotion de la femme, la protection de l’enfant, l’état civil, les réfugiés, les migrations, l’inspection de travail, les associations féminines, la chefferie traditionnelle ainsi que les tribunaux de grande instance de Tahoua et Agadez.
La Secrétaire générale du Ministère en charge de la Justice a rappelé que, par son adhésion et sa participation aux mécanismes internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l’homme, le Niger fait preuve d’une volonté politique claire de respecter ses engagements internationaux en matière de droits de l’homme. Mme Abdourahamane Amina Moussa de rappeler que lors du 3è cycle de l’EPU, tenu en 2021, le Niger a reçu 254 recommandations, dont 248 ont été acceptées. Ces recommandations, a-t-elle poursuivi, couvrent des domaines aussi variés que la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la corruption, l’accès à la justice, à la santé, à l’éducation, au travail et au logement, la lutte contre les violences basées sur le genre, la protection des enfants, des personnes âgées et personnes handicapées, la liberté d’expression, et bien d’autres droits civils et politiques ou économiques, sociaux et culturels. Conscient de l’importance de traduire ces engagements en actions concrètes, le Gouvernement a adopté en mars 2022, un Plan national d’opérationnalisation, véritable feuille de route pour la mise en œuvre progressive, multisectorielle et fondée sur les droits humains.
Auparavant, le gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel-Major Souleymane Amadou Moussa, a pris la parole pour signifier que cet atelier n’est pas un simple exercice technique, il témoigne de la volonté du Gouvernement de faire des droits de l’homme un pilier de la gouvernance même et surtout dans les conditions les plus difficiles.
Quant au président du Comité national chargé de l’élaboration des rapports du Niger aux organes des traités et de l’Examen Périodique Universel, M Ousseini Djibagé Maman Sani, il a indiqué que l’EPU est un mécanisme d’évaluation par les pairs créé en 2006 et destiné à surveiller le respect des droits de l’homme dans tous les 193 Etats membres des Nations Unies. L’EPU s’effectue selon un cycle de 4 ans et demi sur la base de 3 documents, à savoir le rapport de l’Etat examiné, la compilation des rapports des organisations de la société civile et la compilation des rapports des organismes des Nations Unies œuvrant dans cet État. «La fin ultime de cet examen réside dans les recommandations qui seront adressées par les Etats examinateurs à l’Etat examiné, qui a la possibilité de les accepter ou de les rejeter», a-t-il précisé. M. Ousseini Djibagé Maman Sani d’annoncer que les résultats de cette évaluation serviront à alimenter le rapport national du 4è cycle qui doit être soumis au Conseil des Droits de l’Homme au plus tard le 25 janvier 2025.
Le président du Comité national a souligné que l’élaboration du rapport national est basée sur une approche participative, fondée sur le dialogue, la transparence et la redevabilité. Il a enfin adressé ses remerciements aux membres du Comité pour leur dévouement, à tous les participants pour leur engagement, et a invité chacun à contribuer activement à cet exercice collectif, dans un esprit de transparence, de collaboration et d’excellence.
Tsahirou Abdoua, ANP Tahoua