Après la menace du président trump d’intervenir militairement pour ” sauver les chrétiens”, la CEDEAO est sortie de sa torpeur pour apporter son soutien au Nigeria.
Cette déclaration de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelant la communauté internationale à intervenir contre les exactions des groupes armés terroristes suscite des interrogations légitimes, selon un analyste. En effet, alors que l’institution régionale se tourne vers le monde extérieur pour obtenir du soutien, il est essentiel de rappeler son rôle dans l’escalade des tensions qui règne actuellement en Afrique de l’Ouest.
Notre analyste rappelle le précédent dangereux qui avait conduit le Niger, le Mali et le Burkina Faso a claqué la porte à l’institution régionale pour créer la confédération de l’AES.
A la suite des évènements du 26 juillet 2023, la CEDEAO avait imposé un embargo cruel et inhumain contre le Niger, une action qui avait aux terroristes de mieux s’incruster sur le territoire national.
Pour l’analyste, pourquoi la CEDEAO avait t-elle choisi une approche si rigide à l’égard des États membres, comme c’était le cas avec le Niger, en infligeant des sanctions sévères qui n’ont fait qu’aggraver la situation sécuritaire ?
Ces mesures, loin de contrarier les terroristes, ont plutôt créé des conditions favorables à leur expansion.
Les groupes armés ont bénéficié du chaos engendré par les sanctions, ciblant les zones affaiblies et accentuant la détresse des populations locales.
Il est également préoccupant de constater que la CEDEAO n’a pas fourni de soutien substantiel ou d’assistance concrète aux États confrontés à ces menaces croissantes. Au lieu de cela, sa stratégie semble avoir consisté en une simple imposition de sanctions, négligeant les réalités complexes du terrain et les besoins des nations en lutte contre le terrorisme.
Dans ce contexte, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avaient décidé de prendre leur destin en main, se regroupant en formant leurs nouvelle communauté plus unie, déterminée à lutter contre les forces du mal qui menacent leur sécurité. L’appel tardif de la CEDEAO à l’aide apparaît comme une tentative de masquer ses propres lacunes alors que ces pays s’organisent pour faire face aux défis ensemble.
La situation actuelle exige non seulement un soutien international, mais également une réflexion sur les méthodes employées par la CEDEAO dans ses interactions.
Les États de l’AES, unis dans leur détermination, sont résolus à défendre leur souveraineté et à combattre le terrorisme sans l’assistance d’une institution qui semble avoir échoué à protéger ses membres.
La communauté internationale doit réévaluer son engagement et ses actions en Afrique de l’Ouest. Comme l’affirment les pays de l’AES, il est temps de se concentrer sur la cohésion et sur la lutte contre le terrorisme avec un esprit de solidarité et d’unité, pour que la paix et la sécurité prévalent enfin dans la région.
La CEDEAO se devait de se défaire du soutien de certains de ses états membres aux terroristes et de trouver des accords mutuellement avantageux avec la confédération de l’AES pour lutter les forces du mal.
La menace d’une intervention américaine doit être prise au sérieux pour la stabilité de la sous région.
Car, un Nigeria disloqué, c’est toute l’Afrique qui risque d’en pâtir.
Alors faisons attention.

Par Tam tam info news