Jean Marie Mbogol répond à Cabral Libii : trahison, exclusion et politique camerounaise sur Vision 4 :: CAMEROON
Jean Marie Mbogol, maire de Makak, s’exprime sur Vision 4 dans l’émission CLUB D’ÉLITES. Il répond aux accusations de trahison et revient sur son exclusion du PCRN, le parti de Cabral Libii. Un débat politique intense qui soulève des questions sur la démocratie et la loyauté en politique camerounaise.
Contexte politique et accusations de trahison
Jean Marie Mbogol a réagi aux propos des militants du PCRN (Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale) qui l’accusent de trahison. « J’interdis à tous ces membres du PCRN de parler de trahison. Aujourd’hui, c’est leur mot d’ordre. Mais qui a trahi qui ? », a-t-il déclaré. Mbogol rappelle qu’il a été exclu du parti après avoir été élu maire de Makak, une décision qu’il juge injuste et contraire à la loi.
Il explique que lors des élections municipales, les 25 conseillers municipaux ont élu le maire conformément à la loi, mais que Cabral Libii, président du PCRN, a décidé de nommer son propre exécutif. « La loi est au-dessus de l’exécutif. La loi a voulu qu’on aille aux urnes, c’est comme ça que je me trouve maire de Makak », a-t-il souligné.
Exclusion du PCRN et création du Prac
Mbogol a également partagé son parcours après son exclusion du PCRN. Initialement suspendu pour deux ans, il a finalement été exclu du parti. « Je me suis dit que je vais me mettre au travail et qu’à l’issue de mon travail, il se raviserait peut-être. Mais plus tard, ce n’est pas ce qui s’est passé », a-t-il confié.
C’est ainsi qu’il a fondé son propre parti politique, le Prac (Parti pour la Renaissance et l’Action Civique), afin de continuer à servir ses concitoyens. « Je suis venu servir la mairie de Makak, je ne suis pas venu me balader, et c’est ce que je fais aujourd’hui », a-t-il affirmé.
La relation avec Cabral Libii et le rôle du patriarche
Jean Marie Mbogol a également évoqué sa relation avec Cabral Libii, qu’il décrit comme un chemin commun qui a pris fin abruptement. « J’ai toujours exprimé à l’intention de Cabral Libii mon ambition d’être maire. À aucun moment, il ne m’a dit qu’il avait un autre exécutif. S’il me l’avait dit, je serais peut-être allé dans un autre parti politique », a-t-il expliqué.
Il a également abordé le rôle du chef de l’État Paul Biya, qu’il qualifie de patriarche. « Dans la tradition Bantoue, le patriarche c’est celui vers qui on va. Celui vers qui on va demander les conseils. C’est celui qui vous accompagne », a-t-il déclaré, soulignant l’importance du leadership dans le développement local.
Un débat qui interpelle
L’intervention de Jean Marie Mbogol sur Vision 4 a mis en lumière les tensions politiques au sein du PCRN et les défis de la démocratie locale au Cameroun. Son témoignage, marqué par des accusations de trahison et des questions sur la loyauté, reste un sujet brûlant dans l’actualité politique camerounaise.