Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Maurice Kamto, annonce que son parti tient à la publication de la liste électorale nationale tel que prévoit la loi.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, parti classé 2è après la présidentielle de 2018, dénonce la violation de l’article 80 du code électoral par le directeur général des élections. Le 30 décembre dernier, Erik Essousse a annoncé la publication des « listes électorales nationales » dans les antennes communales d’Elecam. Or, le code électoral le contraint à publier « la liste électorale nationale » au plus tard le 30 décembre. D’où la dénonciation de l’opposition. Face à cette violation de la loi, le président du MRC annonce que son parti a saisi deux instances compétentes pouvant contraindre le directeur général des élections à respecter la loi.
La première instance est le Conseil constitutionnel. Par une requête, la formation politique a saisi le Conseil constitutionnel, instance qui « veille à la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires des consultations référendaires et en donne les résultats ». Le MRC demande à l’institution présidée par Clément Atangana, de statuer sur la violation de l’article 80 du code électoral et de contraindre le directeur général des élections à publier la liste électorale nationale. Selon Maurice Kamto, « la publication de la liste électorale n’est pas une option facultative du directeur général des élections, ni sur le plan légal ni sur le plan pratique. Il s’agit d’un impératif juridique et politique qui constitue une pierre angulaire de la démocratie électorale ».
La deuxième action est la saisine du Conseil électoral, organe de Elections Cameroon. devant cette instance, le MRC dénonce les manquements observés lors des opérations de révision des listes électorales en 2024. A cet organe d’Elecam composé de 18 membres, le MRC demande de contraindre en urgence le directeur général des élections de publier la liste électorale nationale complète. « De mettre cette liste complète à la disposition des électeurs en version numérique sur le site internet officiel d’Elecam. En plus de la version numérique, d’afficher la liste complète » en version papier.
Pour Maurice Kamto, le défaut de publication de cette liste a conduit en 2018 à attribuer la victoire à un candidat sur la base d’un fichier électoral connu de Elecam seul et d’un « taux de participation frauduleux ». Le nombre de votants étant supérieur au nombre d’inscrits. Son action juridique vise la transparence du fichier électoral en vue du bon déroulement du scrutin d’octobre prochain.