
En hommage à tous les fils et filles du pays tombés sous les bombes assassines de l’ennemi.
Le samedi 4 octobre 2025, à Simon Pelé, un quartier pauvre situé non loin de la route menant à l’aéroport international de Port-au-Prince, des familles et alliés d’innocentes victimes se sont rassemblés pour célébrer la vie de neuf de leurs proches y compris des enfants assassinés par l’État haïtien le 20 septembre dernier. Les habitants de ces ghettos vivent une épreuve accablante car ce sont eux qui connaissent la douleur d’accoucher et d’enterrer des enfants, tout comme la population palestinienne de Gaza, qui succombe sous les bombes des colons israéliens.

Familles, amis, voisins, ont été tous présents pour montrer au pouvoir criminel leur solidarité avec les leurs assassinés. Ils peuvent tuer des femmes et des enfants, mais ils ne parviendront jamais à enlever au peuple haïtien sa force de résistance, sa longanimité, son immense courage à surmonter les pires épreuves et son ferme espoir de gagner la bataille qui lui assure un avenir victorieux de souveraineté, de dignité et de plein équilibre national.
Ces funérailles n’ont pas été organisées par le gouvernement ; à vrai dire, ces chefs fantoches même lorsque leurs policiers, leurs soldats de l’armée haïtienne et leurs agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) meurent, ils couvrent rarement les frais de leurs funérailles, tant ils sont injustes et inhumains dans leur comportement mesquin et vils dans leur manque d’appréciation de la vie humaine.

C’est avec émotion et colère que tous les intervenants ont exprimé leur indignation : « Ces enfants n’avaient ni armes ni n’étaient impliqués. Ils ont été tués sans raison. C’est inacceptable », a déclaré un des officiers de cette cérémonie et parent d’une des victimes.
Comme on pouvait le constater, la population a pris sa peine à deux bras, consciente de la situation qui se développe, une flamme de solidarité entre personnes vivant dans les mêmes conditions sociales s’est vite allumée de sorte qu’elle continue à lutter ensemble. Ces choses-là vont au-delà des nombreux mercenaires que les impérialistes placent à la tête de l’État pour défendre leurs intérêts. Ceux qui ne font que vendre leur âme à des doctrines impies, ils se complaisent dans la boue du snobisme, tout en haïssant les efforts de la jeunesse montante haïtienne.
Les responsabilités de l’impérialisme américain dans la crise actuelle sont accablantes. Le prétendu contrôle des gangs et la crise sociale servent également de prétexte à une nouvelle offensive militaire impérialiste sous couverture de l’OEA, des Nations-Unies et de la Caricom visant à décourager les mobilisations et le mouvement de masse prêts à lutter contre les plans d’austérité et de famine du gouvernement. L’impérialisme refuse de laisser se développer des mouvements contre la catastrophe sociale dans laquelle il a plongé le peuple haïtien.
C’est dans ce contexte que l’ambassade américaine exploite un momentum afin de faire de la propagande, en offrant de l’argent pour aider à l’arrestation de certains chefs de gangs. Nous, nous disons au personnel de cette ambassade : Commencez par arrêter tous les présidents américains qui ont participé et participent encore à la création des gangs. C’est la destruction du pays qui crée les gangs. Le laboratoire qui produit les gangs se trouve aux États-Unis ; pourquoi n’avoir pas d’abord arrêté ses membres ? Ce sont eux qui ont participé au pillage de toutes les ressources du pays. Nous ne pouvons pas oublier l’autre gang de 1914, qui est venu braquer la Banque nationale haïtienne emportant tout l’or du pays à la City Bank de Manhattan. Les groupes armés haïtiens n’ont pas encore atteint ce niveau de gangstérisme. Vous qui avez détruit l’Irak, l’Afghanistan, jusqu’à ce que le peuple Afghan vous a chassés sans ménagement. Vous avez détruit la Libye, la Syrie. Maintenant, vous voulez en finir avec l’Iran et le Venezuela, simplement pour pouvoir voler leurs ressources.
Qu’a fait Nicolas Maduro pour vouloir l’arrêter, si ce n’est la richesse du peuple vénézuélien que vous voulez kidnapper ? S’il existe un gang quelconque, l’impérialisme américain en est le premier et se situe parmi les gangs les plus criminels au monde.

L’impérialisme américain est un véritable tigre de papier. Si vous étiez vraiment puissant, vous n’auriez pas besoin de soudoyer des gens pour arrêter Maduro, Cherizier et les autres. Allez-vous même les chercher. C’est parce que vous savez que ce que vous faites est illégal, vous essayez de piéger les autres pour qu’ils portent le fardeau à votre place.
Le peuple haïtien vous donnera une leçon. Il n’est pas de l’acabit de vos mercenaires au pouvoir. Le peuple ne vendra jamais ses compatriotes pour soutirer de l’argent de la drogue. Ce sale boulot, c’est votre Premier ministre de facto Alix Didier Fils-Aimé et ses supplétifs de ministres, les laquais de la classe politique corrompue, ce sont les soi-disant représentants de droits-humains comme Pierre Espérance qui sont placés pour le faire. Le peuple haïtien est pauvre à juste titre, puisque vous avez pillé son pays, mais il reste un peuple travailleur, très honnête.

Cet argent que votre gouvernement offre, pourquoi ne le donnez pas à vos salauds comme Apaid, Michel Martelly et à bien d’autres charognards de votre arsenal de gens dépravés et immoraux ? Il y en a quelques uns très zélés, dans la diaspora, à New York et au Canada, virulents et hostiles à Haïti Liberté, pourquoi ne les contactez-vous pas pour vos sales besognes. Ils seront très contents de vous servir et de se procurer cet argent dont ils ont sans doute grandement besoin.
Vous cachez vos actions tout en dénonçant des gangs. Ces enfants que vos mercenaires ou vos policiers ont tués n’ont jamais été des gangs. Ils ont été victimes pour être nés dans le ghetto de Simon-Pélé. L’aigle étoilé quoiqu’il fasse pour se dédouaner ne peut plus se cacher. Son identité est déjà bien connue. Le peuple haïtien peut-être analphabète, mais il n’est pas bête pour autant. Même les ignorants savent aujourd’hui que le plus grand gang au monde, celui qui détruit tous les pays pour s’accaparer de leurs ressources se nomme : les États-Unis d’Amérique. Et pour paraphraser Pablo Neruda : « Ils peuvent couper toutes les fleurs, mais ils n’arrêteront jamais le printemps. »