La souveraineté sur nos ressources minières constitue un impératif majeur pour accroître notre développement national. Dans le cadre du processus de refondation nationale, cette volonté de rétablir l’autorité de l’État, président, le Général Abdourahmane Tiani sur les ressources naturelles et minières du Niger s’impose comme un axe stratégique. Elle vise à garantir que la gestion et les retombées de ces ressources bénéficient prioritairement au peuple nigérien.
Aujourd’hui, force est de constater que les revenus issus du pétrole profitent davantage à nos partenaires qu’à notre propre économie. Cette situation découle d’un double constat : d’une part, la faiblesse du patriotisme économique chez certains acteurs nationaux en charge du secteur pétrolier ; d’autre part, l’opacité, le clientélisme et l’affairisme qui gangrènent l’administration publique. Ces dérives affaiblissent la crédibilité de l’État et compromettent la défense de nos intérêts stratégiques.
Il convient de rappeler qu’un État n’a pas d’amis, mais des partenaires. Sans rigueur ni sérieux dans la gestion nationale, un partenaire peut aisément corrompre ou manipuler les accords afin d’assurer une mainmise sur nos richesses. Ce sont donc les comportements déviants de certains citoyens, plus que la puissance des partenaires étrangers, qui fragilisent les institutions et ouvrent la voie à l’exploitation abusive de nos ressources. Pendant ce temps, les populations locales demeurent pauvres et subissent les conséquences écologiques et sociales de cette exploitation.
La refondation nationale, en restaurant la volonté politique et l’éthique de gouvernance, doit désormais s’accompagner d’une profonde réforme comportementale au sein de l’administration publique. L’objectif est clair : faire prévaloir les intérêts du Niger dans tous les accords et conventions internationales. Le secteur minier, à ce titre, représente un véritable laboratoire pour la réhabilitation de la souveraineté nationale et pour l’instauration de partenariats équitables, fondés sur le principe du gagnant-gagnant.
Abdoulaye Idrissa James