CAMEROUN :: La captation de valeur sur les plateformes numériques gangrène l’environnement numérique musical :: CAMEROON
C’est le constat alarmant qui ressort des résultats sur “l’étude de la musique dans l’environnement numérique au Cameroun” lancée au mois de mai dernier par l’UNESCO avec le soutien financier du Québec dont les résultats de la restitution dudit projet ont été présentés à la presse ce 26 novembre au village Noah à Yaoundé.
La piraterie a fortement marqué l’industrie de la musique au Cameroun , la pluralité des micro- labels et médias sociaux au Cameroun sont quelques points qui ont guidés les experts camerounais habilités à mener cette étude : Ruben Binam et David Lessouga qui ont abattu un travail de fond dans les 10 régions du Cameroun, sur un échantillon de 1000 personnes( questionnaires ), avec la rencontre des professionnels dans le secteur musical pour mieux comprendre ce qui coince dans l’environnement numérique musical au Cameroun.
Il faut le préciser d’entrer de jeux, avec l’impact du numérique tous les supports ont été dématérialisés , laissant place aux différents outils qui permettent de faire la création .
Avec un taux de pénétration d’internet de 43,9% ; 25 millions de consommation mobiles cellulaires avec plus de 550 home studio dans chacun des centres ville de Douala et Yaoundé . Plus loin encore selon les résultats de l’étude youtube représente 50% d’écoute en ligne des artistes camerounais, 50% d’écoutes provenant des internautes au Cameroun voilà en quelques chiffres de manière statistique l’économie numérique dans l’industrie camerounaise en cette année 2024( création, diffusion et consommation).
D’après les experts mandatés, en occurence Ruben Binam artiste et par ailleurs promoteur du Centre Culturel Ubuntu , l’environnement numérique musical au Cameroun souffre du mal l’être de la “Captation de valeur de la musique”. Il en ressort de cet étude que la musique camerounaise est beaucoup consommée dans l’aire culturel “Sawa et Fang-Beti”.
Il y’a certes des avancés significatives dans ce secteur , mais beaucoup reste encore à parfaire , pour y parvenir à cela, des recommandations fortes ont été émises après cette étude scientifique : la normalisation urgente d’internet; normalisation au niveau de l’électricité ; des textes de lois ; structuration et formation des acteurs de l’industrie musicale ( ingénieurs de son) ; booster les artistes prenuim, diffuseurs, booster le développement de la musique camerounaise à l’extérieur ; même quota de découvrabilité sur les plateformes numériques.
Tout ceci devra être réel si et seulement si les décideurs, le politique, les mairies , le système éducatif camerounais, les acteurs de l’écosystème musical au Cameroun s’intéressent et exploitent ces données d’études scientifiques dans l’environnement numérique musical au Cameroun à des fins prometteur pour notre écosystème musical , au détriment de les garder dans des tiroirs . Néanmoins dans les prochains mois, années avenir l’UNESCO partenaire technique de cette étude consignera ces données d’étude dans un ouvrage qui sortira très bientôt.
CONTEXTE DE CETTE ETUDE.
C’est grâce à l’appui de la convention 2005 qui encadre la protection des industries culturelles et créatives (ICC) que ce projet pilote de 3 mois a été mis sur pied. Rappelons que les parties prenantes institutionnelles à ce projet pilote sont constituées : UNESCO paris, Québec , ministère des arts et de la culture du Cameroun ,UNESCO bureau régional Afrique Centrale. Ce projet répond à un double enjeux à savoir la structuration du mouvement artistique et culturelle au niveau du ministère des arts et de la culture, l’encadrement réglementaire et juridique du secteur musicale numérique.
LES RAISONS DE LA MISE EN ŒUVRE DE CE PROJET.
L’arrivée de la Covid 19 et la montée en puissance de l’intelligence artificielle sont venues tirer la sonnette d’alarme, il était donc plus urgent pour le ministère des arts et de la culture et son partenaire institutionnel l’UNESCO de prendre des mesures adéquates pour sauver le secteur culturel. Les artistes n’ont pas toujours eu des données fiables pour vérifier l’évolution de leurs musiques sur les plateformes digitales pour ceux qui sont inscrits , l’épineux problèmes de la data au Cameroun , le taux d’accès à internet au Cameroun .