Elle a beau avoir passé l’âge de la retraite (75 ans), être sans cesse critiquée pour sa vision passéiste de la mode, son manque d’ouverture d’esprit, sa gestion des magazines Condé Nast atomisés par de rudes coupes budgétaires… l’année 2024 a été l’occasion pour Anna Wintour de montrer qu’elle restait au centre de la galaxie mode et que son pouvoir, loin de s’émousser, pouvait encore croître – ce qui semblait impossible quand elle a obtenu, en 2020, le titre suprême de directrice éditoriale du groupe de presse Condé Nast pour le monde entier.
Cette année, en plus de ses habituelles apparitions aux différentes fashion weeks de New York, Londres, Milan et Paris, et de son MET Ball, gala de charité en faveur du Costume Institute du Metropolitan Museum, qu’elle prend en charge depuis 1995 et qui n’a jamais été aussi faramineux, avec 26 millions de dollars récoltés en mai 2024, elle s’est aussi déployée sur d’autres terrains.
A l’occasion des Jeux olympiques de Paris, elle a, en qualité d’hôte, accueilli une pluie de stars, de Charlize Theron à Rosalía, lors de la soirée LVMH qui se tenait à la Fondation Vuitton la veille de la cérémonie d’ouverture ; elle a assisté aux épreuves de gymnastique pour soutenir l’athlète Simone Biles. Début septembre, on l’a vue, armée d’un mégaphone dans les rues de New York, où elle manifestait pour inciter ses compatriotes américains à voter.
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