Aujourd’hui, journée nationale où nous célébrons la Presse, nos pensées vont vers ceux qui ont payé le prix ultime pour leur engagement à informer le monde. Parmi les nombreuses victimes du génocide perpétré par l’armée sioniste à Gaza, il y a ceux qui ont été fauchés dans leur quête de vérité : les journalistes palestiniens. Oui, fauchés en tant que témoins silencieux d’un génocide reconnu par le monde entier, sauf le coupable et ses amis.
Plus d’une centaine de journalistes ont perdu la vie sur ce sol dévasté. Ces femmes et ces hommes, porteurs d’une plume en quête de justice et de vérité, ont été tués dans une indifférence qui cruelle. Leur seul crime ? Chercher à rendre compte de la souffrance, de la douleur et de l’injustice qui marquent la vie quotidienne de la population martyre de Palestine occupée.
Dans un monde où la guerre est trop souvent réduite à des mesquins calculs géopolitiques, la voix des journalistes devient un des rares témoins d’une réalité humaine marquée par le bruit des armes. Pourtant, à Gaza, cette voix a été muselée, non seulement par les bombardements massifs qui ont défiguré la région, mais aussi par un ciblage méthodique – via intelligence artificielle ! – de ceux et celles qui s’efforcent de décrire la réalité. Ce n’est pas seulement une attaque contre des individus, mais un assaut contre le droit à l’information, contre le droit de chaque citoyen du monde à comprendre la vérité des monstruosités commises.
Les journalistes palestiniens sont des héros dans l’ombre, qui risquent leurs vies pour nous offrir une lueur de lumière dans l’obscurité de cette barbarie sans nom. Ils n’ont jamais demandé d’honneur, ni de reconnaissance. Mais en cette Journée Nationale de la Presse, il nous appartient de rendre hommage à leur courage. Il est de notre devoir, en tant que journalistes, de nous lever pour les défendre, d’invoquer leurs noms. Et de rappeler au monde que leur sacrifice ne doit pas être oublié.
Ces hommes et femmes de presse ont été les témoins de l’invisible, les porte-voix des sans voix. Ils ont pris des photos, écrit des articles, diffusé des vidéos, le tout dans des conditions inimaginables : entre les débris et les cris, au cœur d’une terre meurtrie. Nous, journalistes d’ici et d’ailleurs, avons l’obligation de défendre leur mémoire. En honorant les martyrs de la presse en Palestine occupée, nous réaffirmons la noblesse de cette profession et son importance comme rempart contre l’obscurantisme et la haine.
Aujourd’hui, en pensant aux journalistes tombés à Gaza, on peut dire que chaque plume qui a été brisée, chaque caméra détruite, chaque vie sacrifiée, a contribué à un combat plus grand que celui pour la vérité : celui pour la dignité humaine et pour le droit à l’information. Dans le silence de la barbarie, leurs voix continueront de résonner à travers les âges.