Les Uruguayens, qui placent l’emploi et la sécurité au centre de leurs préoccupations, sont appelés aux urnes dimanche pour décider si la gauche parrainée par son icône José « Pepe » Mujica doit revenir au pouvoir après cinq ans de gouvernement de droite du président Luis Lacalle Pou.
Lors du premier tour le 27 octobre, Yamandu Orsi avait fini largement en tête avec 43,9 % des voix, devant Alvaro Delgado (26,8 %), qui dispose cependant du réservoir de voix d’Andres Ojeda, du parti Colorado (centre-droit), arrivé en troisième position (16 %). Trois instituts de sondage donnent Yamandu Orsi gagnant, mais talonné par Alvaro Delgado, avec lequel l’écart s’est réduit dans les derniers jours avant le vote, alors que de 5 à 8 % des personnes interrogées se disent encore indécises.
Le scrutin s’annonce serré, comme en 2019, quand Luis Lacalle Pou l’avait emporté pour quelque 30 000 voix sur 2,5 millions d’inscrits. Si l’Uruguay affiche un revenu par tête élevé, ainsi que de moindres niveaux de pauvreté et d’inégalités par rapport au reste de l’Amérique du Sud, l’emploi et la sécurité ont été placés au centre des préoccupations des 3,4 millions d’habitants du pays aux 12 millions de têtes de bétail.
Les deux candidats ont insisté sur la relance de la croissance et la réduction du déficit budgétaire. Ils se sont engagés à ne pas augmenter la pression fiscale et ont promis de lutter contre la criminalité liée au narcotrafic en augmentation.
Des élections générales concomitantes du premier tour ont vu le Frente amplio remporter 16 des 30 sièges du Sénat et 48 des 99 sièges de la Chambre des députés
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